Le samuraï n'est pas à confondre avec le ninja. Si on reste dans le même univers, ce sont deux exercices qui n'ont rien à voir. Il arrive parfois que certaines personnes parlent de cet exercice en l'appelant le "Charafou" (écriture non contractuelle). Par contre, si vous leur demandez pourquoi ça s'appelle le charafou, ils n'en sauront rien. Alors que le samuraï, c'est tout à fait logique et on va vous le prouver.

Principe de base

Les improvisateurs se mettent en cercle. On va désigner une première personne qui va lancer le "sa". Cette personne va lever ses bras en l'air pour préparer le lancer du "sa". Les mains sont jointes, de sorte à ce que tes bras fassent une sorte d'aiguille d'horloge. Tu choisis quelqu'un dans le cercle et tu lui envoies le "sa" en abaissant tes bras. Lui fait l'inverse : il lève ses bras pour se retrouver dans la même position dans laquelle tu te trouvais 2 secondes avant et va dire "mu" (prononcer "mou").

Puis, les deux personnes sur le côté de la personne qui a reçue le "mu" le coupent horizontalement en prononçant "raï".

Bon, à imaginer comme ça c'est pas évident, donc on simplifie le truc : il faut se dire que tes bras sont des épées et que tu vas couper en deux (verticalement ou horizontalement) un collègue. Mais pour rire hein. Et en faisant cette action épique, tu l'accompagne d'un cri. Le "sa" pour découper verticalement, le "mu" pour recevoir le coup, le "raï" pour couper horizontalement.

Règles officielles de Caucus

  1. On désigne celui qui commence
    Sinon on va juste rester une heure en cercle debout à rien faire et c'est vite chiant.
  2. Celui qui commence lève les bras (mains jointes), regarde quelqu'un et envoie le "sa"
    Bon, dit comme ça, ça fait un peu secte serbo-croate un peu louche, mais quand on joue c'est beaucoup plus simple. Imagine que tu tranches gentiment en deux (à la verticale) le copain que tu regardais.
  3. Celui qui s'est fait couper lève à son tour les bras en disant "mu"
    Ce sera donc à lui de jouer et d'envoyer le "sa" au prochain tour...
  4. Les deux sur les côtés coupent horizontalement en disant "raï"
    Ils coupent chacun en deux à l'horizontal la personne qui s'est déjà fait couper dans le sens vertical. Autant te dire qu'elle va mal. Mais comme c'est un jeu, on peut continuer.
  5. Et ça recommence
    On essaie de garder un certain rythme, de ne rien anticiper (c'est "samuraï" pas "musaraï" ou "raïsamu" ou je ne sais quoi) et de conserver l'écoute et l'énergie.

Façons alternatives de jouer

Comme le jeu n'est pas très compliqué, pas mal d'alternatives existent :

  • Version silencieuse
    La même chose mais tout se fait à la vue, sans indication sonore et "samuraï" verbalisé. Plus d'écoute, un peu moins de fun, ça bosse plus dur quoi !
  • Plus on est de fous, plus on rit
    On a toujours une personne à l'envoi à et à la réception mais on a désormais 2, 3 ou même plus de personnes sur le côté qui vont couper horizontalement celui du milieu.
  • Version cadavre exquis
    On remplace le "sa" par un mot, et les deux autres essaient de compléter. Exemple, il envoie "poil", le second dit "au", les 2 autres disent "nez" (oui, nez).
  • Contrer le "Sa"
    Quand on nous envoie le "Sa", on peut contrer en faisant "Tching" et en se parant avec son bras (façon bouclier). L'envoyeur doit alors trancher en deux un autre copain !

Intérêt en impro ?

  1. L'écoute
    Sans écoute pas de charafou réussi. Comme pour d'autres jeux, il s'agit de ne pas anticiper ni retarder le jeu.
  2. Le rythme
    Si on le peut, on garde un rythme constant qu'on peut faire augmenter peu à peu mais toujours en écoute.